Principe de l’examen

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est un examen qui permet d’obtenir des images très précises en deux ou trois dimensions de l’intérieur du corps. Elle fournit des informations complémentaires des autres procédés d’imagerie, que ce soit la radiographie standard, l’échographie ou le scanner.

Cette technique utilise le fait que nos tissus sont composés à 70% d’eau et la faculté de ses protons d’hydrogène à émettre des signaux quand ils sont soumis à un champ magnétique puis excités par des ondes de radiofréquence. Les protons de ces molécules d’eau vont s’aligner dans la direction du champ magnétique statique qui règne en permanence dans la salle d’examen. Lorsque l’examen commence, des ondes de radiofréquence émises par l’antenne vont stimuler ces protons durant un court laps de temps ; à l’arrêt de la stimulation, les protons reviennent à l’état d’équilibre en restituant l’énergie transmise, sous la forme d’un signal de radiofréquence qui sera réceptionné, traité et reconstitué en images par un système informatique. Ces images peuvent être acquises et/ou reconstruites dans tous les plans de l’espace.

L’IRM est un examen non irradiant et non invasif.

Déroulement de l’examen

Pour permettre d’obtenir des images de bonne qualité, on indiquera au patient les vêtements qu’il devra enlever avant l’examen. Il devra également laisser dans la cabine tout objet métallique : porte-monnaie, clefs, bijoux, montre, lunettes, cartes à puce ou bande magnétique, téléphone, barrettes de cheveux. Si l’examen ne provoque aucune douleur, il n’en reste pas moins désagréable pour certaines personnes.

L’IRM s’accompagne d’un bruit répété de martèlement. Afin d’atténuer cette nuisance sonore, nous proposons au patient des bouchons d’oreilles ou un casque qui peut diffuser de la musique.
Dans la pratique, le patient est allongé sur la table d’examen, équipé autour de la tête d’une antenne. La table se déplace ensuite dans l’appareil qui a la forme d’un tunnel. Le patient doit rester calme, immobile et respirer normalement. Sa coopération conditionne la qualité des images. L’équipe médicale se trouve à l’extérieur de la salle d’examen derrière une vitre, voit le patient pendant tout l’examen et peut communiquer avec lui à l’aide d’un micro. Le patient peut à tout moment appeler grâce à une sonnette placée dans sa main. L’examen dure entre 10 et 20 minutes selon la région anatomique explorée.
Le radiologue analyse les images puis communique le résultat au patient qui repart avec les images imprimées sur papier et gravées sur un CD, ainsi que le compte- rendu du radiologue.

Principales indications

  • Crâne (IRM cérébrale): exploration du cerveau, de ses enveloppes, des espaces liquidiens, de l’hypophyse
  • Moelle épinière (IRM médullaire)
  • Colonne vertébrale (IRM du rachis – cervical, dorsal, lombaire, lombosacré) : exploration des vertèbres, des disques, du canal médullaire, de la moëlle épinière, des structures nerveuses (racines).
  • Os, articulations : exploration des os, des articulations et de leur cartilage, des tendons, des muscles.
  • Seins
  • Prostate
  • Abdomen, reins : exploration du foie (IRM hépatique), des voies biliaires (bili-IRM), du pancréas, de la rate, des reins, de l’intestin grêle (entéro IRM), du rectum
  • Organes génitaux féminins : exploration des ovaires, de l’utérus, du vagin
  • ORL : voies aérodigestives supérieures, langue, oreille interne, conduits auditifs internes (IRM des CAI), glandes salivaires (parotide essentiellement)
  • Orbites
  • Vaisseaux (angioIRM)

Contre-indications

Avant la réalisation de l’examen, le patient est invité à remplir un questionnaire sur d’éventuelles contre-indications à l’IRM. Parmi ces conditions, on peut citer le port d’un stimulateur cardiaque (pacemaker, défibrillateur), de certaines valves cardiaques, d’un matériel à injection automatique (pompe à insuline…), d’implants auditifs ou de tout élément contenant du fer près des yeux ou dans la tête (éclats métalliques), et également le premier trimestre de grossesse. La réalisation de l’examen peut se révéler problématique chez les patients claustrophobes ou obèses.

En cas d’impossibilité de pratiquer l’IRM, le radiologue oriente vers un autre type d’examen qui peut être un scanner. En effet, l’acquisition des images au scanner ne dure que quelques secondes, le confinement est nettement moindre car l’anneau dans lequel se déplace la table d’examen est beaucoup plus large, ce qui peut rassurer les patients claustrophobes. Pour les mêmes raisons, il peut être utile chez les personnes âgées ou pouvant difficilement rester longtemps immobiles en position allongée.

A la fin de l’examen, le radiologue peut avoir besoin de réaliser l’injection d’un produit de contraste gadoliné. Elle peut être motivée par les symptômes ou la pathologie connue du patient ou bien par la nécessité d’obtenir plus de précisions sur une anomalie décelée sur les premières images.

Est-ce-dangereux ?

L’IRM est une technique non invasive. Elle n’utilise pas de rayonnement ionisant et n’est pas irradiante. Reposant sur l’utilisation d’un champ magnétique, elle est contre-indiquée chez les patients porteurs de pace-maker, d’autres dispositifs métalliques ou électroniques (cf. contre-indications plus haut), les patients susceptibles d’avoir reçu des corps étrangers métalliques dans les yeux et par précaution au cours du premier trimestre de la grossesse.

Les produits de contraste gadolinés sont généralement bien tolérés. Cependant, des réactions de toxicité peuvent survenir, telles que des réactions allergiques (le plus souvent mineures, à type de boutons d’urticaire) et des effets sur les reins (exceptionnels). L’injection de produit de contraste gadoliné est contre-indiquée en cas d’allergie lors d’une injection précédente, d’insuffisance rénale et au cours de la grossesse. En période d’allaitement, il est recommandé de suspendre l’allaitement pendant 24h suivant l’injection.

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